La religieuse

Au xviiie si�cle, une jeune fille nomm�e Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses v ux au terme de son noviciat. En effet, pour de pr�tendues raisons financi�res, ceux-ci ont pr�f�r� enfermer leur fille au couvent. C est en r�alit� parce qu elle est une enfant ill�gitime et que sa m�re esp�re ainsi expier sa faute de jeunesse. C est dans la communaut� des clarisses de Longchamp qu elle rencontre la sup�rieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d amiti� avec la jeune fille avant de mourir. La p�riode de bonheur et de pl�nitude s ach�ve pour l h�ro�ne avec l arriv�e d une nouvelle sup�rieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne d�sire rompre ses v ux et que pour ce faire, elle a intent� un proc�s � la communaut�, la sup�rieure op�re un v�ritable harc�lement moral et physique sur Suzanne. L'infortun�e subit de l ensemble de la communaut�, � l instigation de la sup�rieure, une multitude d humiliations physiques et morales. En perdant son proc�s, Suzanne est condamn�e � rester au couvent. Cependant son avocat, Ma�tre Manouri, touch� par sa d�tresse, obtient son transfert au couvent Saint-Eutrope. Au terme de son calvaire, Suzanne pardonne � ses bourreaux tout en continuant � poursuivre ses r�flexions �minemment subversives sur le bien-fond� des clo�tres et de l univers conventuel. Son arriv�e dans la communaut� de Saint-Eutrope marque le d�but de l �pisode le plus fameux de La Religieuse. En effet, cette p�riode est caract�ris�e par l entreprise de s�duction de la sup�rieure � son �gard. Celle-ci sombre dans la folie devant l indiff�rence et l innocence de la chaste Suzanne. Consciente de la dangerosit� de ses d�sirs pervers qu elle ne peut refouler, elle se livre aux mac�rations et au je�ne avant de mourir d�mente. Incapable de rester plus longtemps clo�tr�e, Suzanne r�ussit � s enfuir du couvent. Dans une conclusion � peine esquiss�e, l auteur nous fait comprendre que Suzanne dans la clandestinit� attend l aide du marquis de Croismare et vit dans la peur d �tre reprise.